A la base développée par l'armée Américaine pendant la guerre du Vietnam, le film était de couleur, et était posé sur les angles d'attaque des pales des hélicoptères, pour mieux résister aux branchages quand ils atterrissaient dans la jungle. Comme dans beaucoup d'applications modernes, cette technologie militaire à évoluée pour une application civile.

Désormais, ce film communément appelé "PPF" pour "Paint Protection Film" est appliqué sur une carrosserie peinte ou des pièces en carbone vernis. Il se compose d'une base polyuréthane, enduite d'une colle acrylique et au-dessus se trouve une couche "Clear Coat" mate ou brillante. (1. Couches PPF)

Une pellicule protégeant la colle doit être enlevée avant application, permettant de ne pas contaminer cette dernière avec des poussières ou autre.

L'épaisseur (200 microns) du film que j'utilise (XPEL) et sa grande souplesse font qu'il absorbe naturellement le choc des graviers et autres petits impacts que subit une peinture quand une voiture roule. (2. Différence PPF)

Sur cette photo, la voiture bleue est filmée, elle a gardé sa peinture intacte, alors que la rouge, n'étant pas protégée, est très abîmée. De plus, un traitement hydrophobe et qui empêche les salissures d'adhérer (insectes, sève d'arbres, goudron, gomme chaude pour les autos de piste) est présent en surface.

Quand les latéraux de l'auto sont filmés, le PPF absorbe aussi les coups de clé, les chocs de portières sur les parkings et autres incivilités. Avec toutes ces solutions, un véhicule protégé aujourd'hui restera dans son état actuel pendant plusieurs années. La marque que j'utilise (XPEL) garanti ses produits 10 ans contre le jaunissement et le craquèlement.

Les poseurs de film de protection utilisent pour la plupart des "Precut" : C'est un fichier informatique vectoriel crée avec un scanner 3D, prévu pour un modèle de voiture bien précis qui est découpé à la machine numérique (plotter) avant d'être appliqué sur la carrosserie. (Ci-contre fichier pour la face avant d'une Mac Laren 520S). (3. Precut PPF)

Cette méthode a pour inconvénient de n'appliquer le film que jusqu'où le fichier a été dessiné. Il est impossible de couvrir les retours de passages de roues ou le dessous des phares par exemple. Le film s'arrêtera à 2 ou 3 mm (voir plus !) du bord de la carrosserie, laissant un contour et plusieurs zones non-protégées.

Ma méthode est plus traditionnelle : Je pars d'un grand morceau de matière, je le colle à l'élément de carrosserie, fais épouser toutes les formes et galbes (concaves ou convexes), applique le film dans les retours de carrosserie, les tranches intérieures de portes, le passe entre deux éléments quand c'est possible, sous les joints, etc. Cela m'oblige à couper le film directement sur la carrosserie, avec une force de coupe bien précise et constante, pour ne jamais toucher le vernis.

A titre informatif, une pression de coupe de 85 grammes est trop faible et n'entame pas suffisamment le film pour amorcer la coupe ; à l'inverse, à partir de 135 grammes de pression, la lame du cutter traverse le film et touche le vernis du véhicule, entrainant bien-sûr une rayure. Seules les années d'expérience donnent le ressenti nécessaire pour rester dans cette plage à chaque centimètre lors des découpes de finition.

Cette méthode est bien plus technique et longue à mettre en place, mais offre la possibilité de recouvrir chaque centimètre carré, protéger les tranches de portes, le dessous des bas de caisses, pour rendre le film quasiment invisible, même de près.

Cette flexibilité permet de proposer à mes clients du sur-mesure : la protection mate ou brillante d'un élément seul. Mais bien souvent, c'est une "face avant complète" qui est retenue. Celle-ci comprends le bouclier avant, les ailes, le capot et les phares.